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   Chaque année, Blizzard nous a habitué à révéler le prochain contenu additionnel consacré à leur plus grosse franchise : World Of WarCraft. Et cela dure depuis une décennie déjà, un parcours incroyable, un jeu à l'ambition mondiale qui a fait ses preuves en marquant pour toujours toute une génération de joueurs, tout en gravant au fer rouge son empreinte indélébile sur le marché du Jeu Vidéo. WoW, de son doux surnom éternel traduisant avec fidélité le sentiment des nostalgiques à l'évocation de leur jeu favori, ou de l'émerveillement du débutant découvrant pour la première fois ce chef-d'oeuvre de MMORPG ; aura démocratisé tout un genre qui, depuis lors, n'est plus qu'un marathon comparatif entre le géant indétrônable et les petites structures pleine d'espoirs tentant de voler la vedette de Goliath. 

 

 

UN NOUVEAU DÉPART?

  Mais WoW est-il toujours le Roi des rois aujourd'hui ? De par son héritage, oui, il est le maître incontesté. Quel autre éditeur de jeu massivement multijoueurs peut se targuer de recevoir une telle attention générale ? Personne. Et c'est là le problème, sans vraiment en être un. Dans ce dossier, nous n'allons pas revenir sur l'identité du jeu depuis son lancement, version répondant au doux pseudonyme vanillé de Vanilla pour désigner le support d'origine. En revanche, nous allons explorer le Fléau qui frappe actuellement Azeroth en se basant sur cette nouvelle extension, ce que les changements promis présagent, et un bilan actuel d'où en est actuellement le jeu. 

 

De but en blanc, pas de langue de Tréant entre nous. WoW n'est plus ce qu'il était. Si on veut parler en terme de chiffres, la dégringolade de l'apogée du titre ayant connu 10 millions de joueurs actifs à une certaine période pas si lointaine, à 5 millions et des poussières arcaniques de nos jours, on peut clairement affirmer que l'audience est autant scindée que l'Alliance et la Horde

Cette baisse dramatique de moitié signifie deux choses très contrariantes : les gens se lassent malgré le contenu apporté ; les gens ne sont plus aussi dupes après dix ans de mariage. On ne peut pas en vouloir aux deux partis, à vrai dire, ils sont tous les deux responsables. Blizzard est le seul responsable de ses choix éditoriaux, mais ces derniers sont basés sur les pourcentages, les réussites commerciales, et accessoirement critiques de leurs titres. En d'autres termes, si vous donnez une purée maison succulente de moins en moins bonne pour finir sur de la répugnante purée en sachet, l'habitué continuera éventuellement à avaler, coupablement... jusqu'à écoeurement. Naïvement, il attendra le retour de la délicieuse purée d'origine, mais même l'abus domestique à ses limites, mesdames et messieurs ! Il faut savoir dire NON, et la situation a atteint ce stade depuis pratiquement deux ans. Combien de fois avez-vous lu ou entendu "J'arrête WoW !" et avez-vous repris ces mêmes personnes la main sur la souris ? Pour une fois cependant, la menace est réelle

 

Tel le cor de bataille des Goulets de Chanteguerre, la sonnette d'alarme résonne. Vite, une solution. Vite, une extension. Résultat, un scepticisme accru des abonnés qui ne savent plus sur quel pied danser, entre réjouissance, inquiétude et sentiment de trahison face à une précédente extension très prometteuse au contenu bâclé d'après beaucoup de joueurs, qui donne au contenu Haut Level un goût de morisité absolue. Est-ce que World Of WarCraft : Legion parviendra à réconcilier et renouer avec sa base de fans perdus ? Regardez cette bande-annonce pour tout savoir sur le nouvel opus de la franchise.

LORÉ-AL, SACRÉ CHAMPION !

   Que l'on se mette tout de suite d'accord, aucun autre MMORPG ne peut rivaliser avec WoW jusqu'à maintenant pour une raison évidente. L'histoire. Qu'on le veuille ou non, le jeu domine car l'univers de WarCraft est présent depuis bien longtemps dans les moeurs et le coeur des joueurs. Des jeux de qualité et désormais cultes sont sortis bien avant et ont permis deux choses primordiales à la pérénité d'un jeu. Une base de fans solides, mais surtout un univers consistant et d'une richesse phénoménale. Que ceux qui sont dans le déni le comprennent, qu'il soit question du leveling ou encore du JCJ (Joueur Contre Joueurs), ni les quêtes ni les champs de bataille ne seraient aussi glorieux sans ce fameux lore que trop de joueurs délaissent. Sans cette intrigue transcendante aux goûts classiques mais aux implications modernes, WoW n'est rien. C'est autour de cet univers que gravitent des facteurs clés qui contribuent dans l'inconscient collectif au succès du jeu, tels que les musiques inoubliables, les décors fantastiques, les quêtes épiques ou les ennemis mémorables. Sans ce précieux lore, tout ça est vide de sens. C'est grâce à cette cohésion formidable que WoW est la légende que l'on connaît et qui n'a pas sombré dans l'oubli malgré ses nombreux défauts. 

 

Qu'on se le dise également, les concurrents n'ont pourtant pas chômé, mais il faut se rendre à l'évidence, ce n'est pas seulement la qualité qui rend le passage de relais impossible, c'est aussi le TEMPS. Comme donner une longueur d'avance à Usain Bolt. Nul ne peut espérer surpasser un héritage culturel vieux de plus de 21 ans, en une simple sortie. Suite à ce constat, qu'est-ce que WoW apporte à la table cette fois ? Une invasion de nouveautés ? Un nouveau chapitre totalement inédit ? Que nenni. Bienvenue dans la régression. Bienvenue dans le Norf'Outreterre : Wrath Of The Burning Crusade. Une extension bâtarde aux idées alléchantes, mais pourtant branlantes sur le papier. Des demi-promesses. Le Retour d'Illidan. Ô méchant emblématique s'il en est, Ô extension du passé incontournable signant l'Âge d'Or selon bien des puristes, Ô mais qu'est-ce qu'on se branle... Après le retour forcé dans le passé par Warlords Of Draenor, voilà que Gul'dan, ce sorcier des antiquités à qui on a volé le goûter, décide de ramener l'un des gros villains qu'on a pourtant poutré. Vraiment... ? C'est quoi la suite ? Arthas le Roi Liche réssuscité x2 ? Aile de Mort-Vivant

 

Au delà de la déception évidente mêlée à la Hype de la carte facile consistant à ramener sur le devant de la scène un personnage iconique en réponse aux complaintes de "c'était mieux avant", il y aussi la terreur. Celle engendrée par un Fléau bien plus grave et menaçant que l'Armée du Roi Liche et la Légion Ardente réunis... 

 

LA LÉGION DES KIKOOS...

   Si à l'époque, le lancement de Burning Crusade menaçait déjà l'équilibre très précaire des serveurs d'Azeroth avec les ténébreux blonds aux yeux verts Elfes de Sang très sanguins (ouh la la), c'était sans compter la base solide des pilliers de Vanilla qui faisaient appel aux amoureux de Tolkien et du bon vieux continent perdu de WarCraft comme fondations. La base. Aujourd'hui, après la possibilité de jouer Garou (pas le chanteur hein, les Worgens), des Chevaliers de la Mort, des Pandas, il ne manquait plus qu'une terrible arme à l'arsenal des kikoos, la race la plus dangereuse du monde d'Azeroth. Terme réducteur englobant un état d'esprit plus qu'un critère d'âge, c'est avec effroi que l'on verra, tels les Chevaliers de la Mort qui tue à leur sortie, une vague déferlante de mini-Illidan tro darK du 59 s'abattre sans pitié sur les continents dégarnis. Cette nouvelle classe, Le Chasseur de Démons, a pourtant tout de prometteur. Qui ne voudrait pas jouer un terrible et menaçant pourfendeur de démons, avec des ailes, des grosses cornes, un skin de fou furieux, DEUX épées au lieu d'une maggle. C'est l'avenir. L'appel du pied de Blizzard a tout ce qui a fait fuir une portion de joueurs terrorisés par les scènes entrevues dans la Forêt d'Elwynn devenu Pigalle

 

  Pour être clair, je ne suis pas du tout contre l'idée de la classe en question. Elle est excellente, présente dans le lore, et franchement badass. Néanmoins, je suis contre son apparence pompée d'un des plus grands ennemis du jeu. (un look à la Diablo III aurait été dix fois plus appréciable de mon point de vue) Cette malédiction fut le même mal qui toucha ce pauvre Arthas avec les Chevaliers mortels à la voix rauque, ce qui me permet d'affirmer que l'on a pas retenu la leçon, ou que l'on est légèrement sado-maso, car il est à parier que l'histoire sera réitérée. Champs de batailles désertés par l'absence concret d'équilibrage, attente de gros nerfs, désespoir cinglant en résultant... S'il est forcé qu'une nouvelle classe attise la curiosité et le reroll des plus vieux joueurs comme des nouveaux, car il signifie de la fraîcheur, seuls les bouffeurs de salade pourront ici en profiter. Les Elfes, quoi. Car oui, seuls ceux de la Nuit et du Sang pourront aller s'amuser à batifoler avec Sargeras et compagnie. Tant mieux, oui, avoir un Gnome avec cette apparence serait une arme ultime de dérision, autant que la légende du Tauren Voleur des Tarides ou de l'Orc Pêcheur. Tant pis aussi, car voilà que la vague de nymphes aux oreilles pointues connaît une nouvelle ère. L'ère ténébreuse et démoniaque de WoW : Legion

 

  Pas de mauvaise langue de Nagas, cela dit. La surprise pourrait être au rendez-vous. Mais avec ces facteurs réunis - un lore un peu pauvre en dépit de la beauté des nouvelles zones présentées au goût de prémâché, des personnages hauts en couleurs mais déjà vus, et une classe entamant encore plus l'harmonie et la cohésion devenue quasiment inexistante entre les joueurs - l'engeance démoniaque semble déjà avoir remporté la guerre à ce stade. Si à l'instar de la précédente extension, WoW connaîtra un nouveau regain de popularité inévitable à la sortie de son nouveau contenu, la chute sera sans doute rude au vu de la précipitation dont Blizzard vient de faire preuve en réponse au départ massif des joueurs cette année. Sans compter la multiplication d'autres projets ambitieux par la compagnie. Rien n'est dit. WoW n'est pas encore mort, mais certainement sur le déclin. Manque d'idées convaincantes, mais bonnes idées quand même ?

ARDEMMENT COOL

   Car en dépit de ces annonces qui font lever le sourcil, il y a aussi de l'excellent. Sur le papier du moins. Les fiefs étaient une idée absolument fantastiques que l'on attendait tous. Si elle a ses qualités, ses contraintes se faisaient aussi sentir à la pelle. Du housing sans mérite, entre autre. Mais on reviendra sur le fameux débat de la difficulté plus tard. Pour l'instant, parlons peu mais parlons bien. Au délà du foirage un peu honteux de sortir une classe permettant de jouer ce bon vieux Illidan ni plus ni moins, il y de la part de Blizzard un désir concret de revenir à d'autres sources plus convaincantes, comme le mérite. Le mérite et le privilège de son rôle, notamment avec des armes liées aux classes, surnommées avec amour Artefacts, à développer et changeant selon la spécialisation de chacun. Si l'idée peut paraître contrariante de prime abord pour certains accros du boudoir, c'est sans parler de la transmogrifimachin qui aura permis de concrétiser un autre rêve des joueurs : personnaliser davantage son apparence. Paradoxal dans un jeu où tout le monde finit par faire la même chose que le héros d'avant, m'enfin bon. Il y aura aussi des guildes de classes, appelées bêtement Domaines de Classes, des endroits qui permettront de réunir les joueurs autour de leur allégeance, mais surtout de peut-être réinviter sur le devant de la scène les fameuses quêtes oubliées propres à chaque classes, ainsi que les récompenses associées qui rendaient alors les fruits de nos efforts bien plus gratifiants.

 

  Il y a aussi les Îles Brisées, référencées par WarCraft III (vous voyez ce que je voulais dire par héritage ?), qui servent ici de setting pour poser les bases d'une nouvelle zone à découvrir. Ouf, de retour sur Azeroth. Toutefois, si on peut s'émerveiller comme d'habitude sur le travail féerique effectué sur le level design que personne ne peut contester, cette répartition et l'apparence bâtarde de certaines régions ne sont pas des plus excitantes pour autant. Ce sera bien entendu les quêtes et le contenu qui détermineront au final le véritable potentiel de ce continent à découvrir en mode Hemingway bite et couteau, mais dois-je pour vous convaincre souligner la présence de Dalaran comme capitale... ? Certes, la cité volante des sorciers délurés était très chouette, mais c'est avec des yeux de hiboux qu'on contemple le retour au passé dans une extension qui prône le présent et l'avenir. D'accord, d'accord, au moins on retourne pas en Norfendre ou sur des terres arpentées milles fois changées par un petit Cataclysme de rien du tout... 

  Au delà de tout ça, il y aussi la mise en scène. Si WoW aura toujours WoWé le bec de tout le monde via ses cinématiques CGI de toute beauté qui ferait dresser les poils de cul d'un hérisson, on peut noter une amélioration et même une introduction depuis WoTLK des cinématiques IN-GAME d'une grande qualité, qui immergent avec une efficacité redoutable le joueur et nous investit avec brio dans l'aventure. Et ici, force est d'admettre que le studio semble avoir atteint son paroxysme en terme de qualité à cet égard. Des personnages charismatiques comme ce Khadgar modélisé d'après un lointain cousin de Christophe Lambert, ou plus sérieusement ce bon Varian Wrynn ou le légendaire Thrall pour ne citer qu'eux. Les voir en action, et surtout si bien animés, encadrés d'une réalisation cinématographique léchée au poil de sanglier, et en récompense de nos actions, c'est quelque chose qui a renforcé considérablement l'identité du jeu. Il ne manquerait plus que notre personnage soit intégré au spectacle pour que ce soit un sans faute à ce niveau. Et pour cette extension, malgré l'empressement louche de Blizzard pour annoncer WoW : Legion, on peut saluer un site de grande qualité déjà très complet et garni d'informations intéressantes. 

WOW É MOR!

VOUS ÊTES DÉJÀ PRÊTS !!

   Comme d'habitude, outre les nouveaux méchants, le nouveau bestiaire, il y a aussi la levée de niveau, qui atteint désormais l'énorme chiffre 110. Risible, étrange. Mais rien qui puisse être malheureusement rattrapé à ce stade. En effet, il aurait fallu qu'à l'époque, 20 niveaux ou plus aient été un maximum, tel que Guild Wars l'avait habilement introduit, afin d'éviter ce débordement littéral. Pire qu'un simple chiffre, c'est l'équation pour y arriver qui fait mal à l'orgueil. Si les 60 niveaux de Vanilla à l'époque se concrétisaient seulement au bout de plusieurs mois d'efforts acharnés, c'est de nos jours en à peine deux semaines que 40 niveaux en plus au total, un personnage peut atteindre son apogée les doigts dans le nez... Testé et approuvé. À ce déplorable constat se pose une question légitime : jusqu'où Blizzard abaissera-t-il son froc pour satisfaire une clientèle toujours plus exigente mais surtout geignarde car tout-public ? Rendre la vie trop dure aux joueurs n'était pas forcément louable, mais la mentalité de l'entraide et du mérite était présente, voire indispensable. Le challenge, le risque, les interractions et les affinités qui en découlaient, c'était aussi en partie tout ce qui favorisait l'ambiance unique du tout premier WoW. L'original. Le vrai MMORPG. Pas ce jeu solo qui est aujourd'hui celui que l'on connaît.

  Un jeu qui comme tous les autres, prône l'individualisme, l'égoïsme, l'avidité, la rapidité. Fini de chercher avec soin ses compagnons pour aller vaincre le terrible Lardeur. Aujourd'hui, il suffit de cliquer sur un bouton minable pour être regroupé avec des inconnus prompts à vous cracher dessus en réponse à leur médiocrité des suites d'un raid ou donjon facilitant la progression fast-food et sacrifiant les efforts des plus méritants au profit de Monsieur Tout le Monde. Plus aucun vétéran n'est à l'abri. Chaque mondain au petit bonheur la chance peut tailler bavette et bout de gras, là où dans les temps anciens, les embuscades se payaient chers et où chaque accrochage suscitait l'intervention des braves compagnons de la guilde. À présent, on vous répondra qu'on ne vient que pour les points d'arène du jour ou pour baisser la culotte de cette jolie Elfette dans une taverne de Hurlevent. Si ni l'un ni l'autre n'étaient de juste mesure en terme de difficulté, force est de constater que d'un extrême à l'autre, preuves à l'appui, il vaut mieux favoriser un contenu qualitatif difficile d'accès que d'un contenu au rabbais pour plaire au plus grand nombre

 

  L'aventure de l'époque donnait l'impression gratifiante que chaque héros et chaque groupe de héros accomplissait quelque chose d'unique, là où désormais chaque BOSS se transforme en vieille pute attendant tristement de se faire bourlinguer et se faire voler juste après. De quoi boycotter les instances, et même celles à venir dans cette nouvelle extension si aucun changement ne se manifeste d'ici là. Le contenu HL en pâtit terriblement, qu'il s'agisse du PVE ou du PVP, mais est-ce que l'évidence saute désormais aux yeux des développeurs ? Il faut croire que oui, selon le discours tenu à la Blizzcon 2015. D'une part pour les bons points susmentionnés, d'autre part via un nouveau système rasant de la carte les morbides points d'honneur pour un système de mérite appelé avec beaucoup de classe "Prestige"En effet, fini le kiki-meter instauré depuis plusieurs extensions, il semble toucher à sa fin au profit d'un système mélioratif plus actuel, avec des rangs et d'autres subtilités qui seront sans doute dévoilées en détails prochainement. 

   Malgré toutes ces tares apparentes, parfois impardonnables selon certains, comment expliquer l'engouement persévérant de 5 millions de joueurs à l'égard d'un jeu si vieux ? Malgré un lifting des plus bienvenus suite à la dernière extension en date - quelque chose d'attendu depuis au moins deux extensions et d'absolument nécessaire, les graphismes de ce bon vieux pépère ont encore du mal à faire le poids face aux jeux d'aujourd'hui. Bien sûr, WoW conserve tous les avantages que ces rivaux n'ont pas, c'est-à-dire par exemple une charte graphique unique entre le cartoon, la bande dessinée et les livres illustrés, là où d'autres supports tendent à reproduire le fantastique avec un réalisme froid et une gamme de couleurs au final assez vide et terne. Et à chaque extension, la vieillesse du titre est affirmée de plus belle. Rien qu'au niveau des animations et des combats, c'est archaïque. Mais comment faire alors pour palier à tous ces problèmes ? Car oui, elles existent. Selon moi, voici ce qu'il faudrait changer/modifier en priorité, ou inventer. 

 

  En premier lieu, se concentrer sur l'histoire sans revenir dans le passé, ne pas toucher à tous ces scénarios révolus et déjà résolus par souci de nostalgie. La boucle est bouclée, merci, de rien, au revoir messieurs dames. Une nouvelle trame s'inspirant des conflits en Azeroth et ramenant éventuellement un nouvel ennemi, peut-être avec des connexions à d'autres déjà rencontrés. On se souviendra tous d'Ahn Qiraj en terme d'exemple, une des meilleures régions et l'un des meilleurs raids du jeu. Ensuite, il faudrait aller au bout de l'idée introduite avec les Pandarens. L'Alliance et la Horde, c'est bien, mais la neutralité c'est encore mieux. Pourquoi ne pas instaurer une faction de Mercenaires ? Voire même avec une classe dédiée entre le Pirate/Assassin/Aventurier/Chasseur de Têtes. Ne rêveriez-vous pas de pouvoir communiquer entre Orcs et Humains, d'avoir un système d'affiches WANTED selon la force des joueurs du serveur, avec leur tête mise à prix et un contrat à la clé ? Imaginez un peu les chasses à l'homme, les séances intenses de PVP, un système de rang intelligent régissant ce classement... Un rêve pour ma part, qui ne deviendra sans doute jamais réalité.

  Imaginez aussi la possibilité de jouer beaucoup d'autres races. On a tous rêvé d'incarner un Murloc, un Naga, un Kobold, un Gnoll, un Ogre, un Vrykul, un Mag'Har, une Harpie, un Éthérien, un Furbolg, un Arakkoa, un Rohart, un Gloubelin, un Boguelin, un Huran, un Haut-Elfe, un Trogg... Une faction neutre conserverait la cohérence et offrirait une richesse inouïe et facile à instaurer. Pas besoin de se justifier avec des Pandarens d'un côté, des Pandarens de l'autre. Des races neutres, et même des choix définitifs de neutralité parmi les races existantes. Le principe même d'un mercenaire, quoi. Ou d'un navire de vaillants pirates, tiens ! Mais ce n'est pas tout. Réinstaurer la difficulté avec des donjons très difficiles, le choix d'être entre Noob, Casual ou Hardcore pour ne plus avoir à tout mélanger, sans stigmatiser aucun style de joueur. Un système de housing basé plus sur le mérite avec des installations dans les décors par serveur, quelque chose de très difficile à obtenir. Comme acheter une parcelle de terrain, à ses risques et périls. 


 

 Imaginez des combats plus épiques, avec davantage de punch, beaucoup plus d'impacts à chaque coups plus que des combats en arrière-plan peu convaincants à part quelques effets de contrôle. Des décors destructibles par d'autres moyens que des machines et avec plus d'authenticité. Les combattants à distance devraient être capables d'exploser des tourelles avec la concentration adaptée, et les corps à corps d'enfoncer des portes à coups d'épées, tels de véritables sièges. Certains diront que ce système est un jeu totalement différent, mais il suffit de se réinventer pour faire perdurer une licence comme celle-là

 

J'ai bien d'autres idées dans mon sac, mais je vais m'arrêter là pour le moment. On retiendra qu'essentiellement, la facilité, cette cuillière d'or dans nos gosiers, n'est pas une perspective alléchante. Que cette extension présente de bons concepts mais semble trop se baser sur la réussite de succès passés, comme un appel désespéré envers les défunts ayant résilié un abonnement toujours beaucoup trop expansif. Aujourd'hui, et depuis un moment déjà, World Of WarCraft ne mérite plus de débourser 13 euros par mois - parfois plus. Et pourtant, la magie est toujours là. Fânée, mais là. Il ne faudrait qu'une petite étincelle pour relancer la machine et l'addiction des millions de joueurs portés disparus. Une chose est sûre, malgré ma réticence, je crois toujours en ce jeu. En sa beauté, son potentiel, un peu poussif, un peu abusif, mais beau quand même. Mon désir de vous offrir une série Rôle Play du début à la fin qui explorera TOUT le contenu de cette merveille, est la seule motivation dont j'ai besoin pour me lancer dès la sortie de la nouvelle extension dans cette promesse que je n'ai jamais oublié. Qui sait ce qui sera annoncé subséquemment à propos de Legion. Les surprises vont peut-être se bonnifier comme s'accumuler. Nous serons les seuls témoins du destin d'Azeroth, pour l'instant un peu obscur, à l'instar de la menace qui ombrage ses continents. 

 

          Et vous, que pensez-vous de cette annonce d'extension ?

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Photos par : Treufy 

© 2015 par Treufy, en collaboration avec Lordyce. Tous droits réservés.
 

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