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McGyver Caca Boudin

Grosso merdo, vous jouez une parodie de rouquin modèle 16 bit(e)s défaillant à l'air ahuri (ou impassible, au choix) et au ventre à bière proéminent, ayant la lourde responsabilité de sauver le monde... Autant dire qu'on parle d'un génocide gratuit à grande échelle, à ce stade. Il aurait été plus charitable de lui donner la tâche de secourir une princesse, mais même comme ça il est pas dit que l'illogique héros ne trouve le moyen de faire rentrer l'âne dans Shrek pour faire une échelle afin d'accéder à Fiona. Ou un truc du genre. Enfin bref. Le but est donc de sauver le monde, oui, mais de la façon la plus irrationnelle qui soit. Sans quoi tout pète. Et ainsi de suite de tableau en tableau jusqu'à résolution de chaque "énigme", afin de pouvoir terminer le niveau. Et en subir un autre. C'est à dire que tant vous ne comprenez pas que doigter un ficus permet de sauver le monde, vous êtes condamné à revivre les sept enfers de Dantelle sous le rythme entêtant et très vite insupportable de la seule musique dans le jeu... La contine des cons. 

 

Autant dire qu'il va falloir débrancher bien des neurones afin de résoudre ces situations rocambolesques, et réfléchir tel un imbécile heureux pour en venir à bout plutôt que de faire appel à la raison. Sauf le Lundi. Si la logique ou la bande son ne vient pas à bout de vous, peut être que les graphismes épileptiques minimalistes dignes d'un prequel 2D de Minecraft, cubique rétro fainéant, y parviendront. Et si vous êtes un résistant, renoncez, le gameplay consiste à... cliquer partout. Du plus petit caillou imperceptible à l'éléphant au milieu de la pièce. Bon chance. Plus fougueux que Lara Croft, plus téméraire que Nathan Drake. McPipi n'a peur de rien. Touchez donc à tout, braves fous, dans l'espoir que cela engendre une réaction, et déclenche une solution incongrue ! Un point and click de l'absurde, qui vous demande de faire plus que jamais travailler vos méninges de la façon la moins évidente qui soit, non pas pour progresser intellectuellement, mais pour régresser et ainsi atteindre les bas-fonds où même tous les sidekicks de nanars ne sont pas délaissés. Malgré les limitations visuelles, McPixel parvient à exprimer efficacement l'absurde extrême de ses situations. Cela fait rire aurait que ça prend la tête. 

 

 

Si le jeu est une perle dans le genre, c'est à double tranchant. Désopilant, rafraîchissant, et tellement lourd en même temps, c'est un plaisir coupable que de jouer à cette chiasse pixelisée orchestrée d'une main de maître de bouffon. C'est comme se gaver de Nutella. On sait que c'est de la merde, mais c'est bon, on en reveut quelque part, mais c'est tellement écoeurant... Et certaines personnes y seront plus sensibles que d'autres, certains gourmands ne pourront pas s'en passer, d'autres y seront même allergiques. Voici ma plus belle métaphore au monde, c'est certain. LOL. Mais si on y réfléchit, et c'est chose ardue quand on parle d'un média tel que McPixel, l'analogie est des plus sensées. On pourrait aussi dire que la création du jeu aurait été le fruit d'un brainstorming foireux avec une troupe de marmots surexcités élevés à la soupe YouTube un peu trop tôt. 

 

En terme de rejouabilité, les possibilités sont infinies, ou plutôt elles sont seulement déterminées par les limites de l'esprit humain et de la créatinivité de tout un chacun (oui j'invente des mots, et je t'emmerde, on parle de McPixel, tout est permis), avec son système de DLC Packs gratuits. C'est un très bon point, les contenus additionnels sont souvent payants et je pense qu'on se sentirait tous violés cérébralement et financièrement en devant payer à nouveau pour une dose de plus de cette dope. Qui le ferait, en fait ? Des gens, c'est sûr, mais pas la majorité. Cependant, malgré son concept "unique", McPixel est un challenge, une petite torture, même saoul entre amis, c'est un défi de chaque instant. Car c'est vous pouvez rusher le jeu en espérant le terminer au plus vite, sachez que vous pouvez vous "éclater" à trouver toutes les solutions pour chaque niveau, qui sera alors affublé d'une pastille dorée. Notre beau trophée carré de la connerie. Une bien maigre récompense pour nos efforts, mais parfois ponctuée d'une cinématique in-game. Impressionant ! Sans déconner. La formule est tellement stupidement efficace qu'elle relève quelque part du génie, et c'est bien là le centre de la confusion. Crois-moi, le jour où tu dois latter les couilles au Professeur Chen, tu comprendras tout ça.

 

McPixel Dorado  de conneries

Il y a rarement eu plus con et efficace comme recette. D'un point de vue budget, c'est tout simplement brillant, encore plus que Minecraft car bien moins difficile à produire, et sans les mêmes prétentions évidentes. Il faut dire que McPixel, s'il vise un vaste public de base via sa plateforme de diffusion (Steam), réduit tout de même son intérêt de par son humour pipi caca et du grotesque. Pour ma part, j'ai adoré et détesté, qu'il s'agisse des clins d'œil indénombrables à la culture pop ou de niveaux créés de toute pièce, j'ai été profondément amusé par ce jeu... Et profondément dépité à la fois. Si vous voulez de la métaphore parlante, prenez South Park, faites-le forniquer avec Archer, mixer-le avec les Simpsons, Futurama, tout ce que vous pouvez trouver, et vous obtenez une idée concrète de ce qu'est McPixel. Il n'y a pas grand chose à dire de plus sur ce jeu, vraiment. Il faut le découvrir pour l'adopter, mais ne vous attendez pas à une aventure pleine de profondeur et de tableaux Pixel Art magnifiques. (les décors assumés les plus moches dans le genre, bon courage pour comprendre parfois quoi est qui ou qui est quoi) La seule profondeur que vous aurez, c'est d'être introduit dans le cul d'un boviné. Beaucoup d'animaux ont été blessés durant les parties de McPixel. Et il leur PETA la gueule, ce con. 

 

C'est un étrange mélange prodige que ce bout de pixel merdique, dont je remercie profondément le Treufydèle CHOC0MAN pour son généreux cadeau. Au final, McPixel nous apprend le sens de la vie. Il y a le fun et la contrepartie, la logique de l'incohérence, le paradoxe du bon sens, le divertissement dans un concentré de diarrhée intellectuelle savoureuse à l'arrière goût de merde. Comme dirait le bon Perceval dans Kaamelott : "Remarquez, y’a les voisins de mes vieux, ils ont quatre fils, y’en a un il est un peu attardé, et ben c’est leur préféré." 

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McPIXEL

Sorti le 25 Juin 2012

Dévelopeur : SOS

Genre : Puzzle Game

Support : 

Prévenir, c'est guérir. Désamorcer, c'est exploser. Telle est la non-logique de ce jeu que même McGyver n'oserait tripoter. Parmi les expériences vidéoludiques les plus bizarres que j'ai pu vivre, McPixel est un champion incontesté. C'est un cocktail explosif de n'importe quoi. Tellement abstrait qu'aucune critique conventionnelle ne saurait le contenir. Mais on va essayer, pas vrai... ? Après tout, c'est là l'essence atomique même de ce merdier. Un jeu déjanté dont on ignore clairement par quel bout il faut le tenir pour qu'il ne nous pète pas à la figure. Le genre de jeu qui vous refile des morpions sans même avoir besoin de vous enfoncer trop profondément dedans. Oh oui, McPixel est certainement jouissif, étrange, absurde, délirant, grossier, hilarant. Tout ça. Mais c'est aussi l'un des jeux les plus abérrant qui puisse exister. Dieu ait pitié de nous. Ou pas. 

Treuf'Analiz

TREUFAVORABLE

TREUFINDIGNE

  • Ne se prend pas au sérieux pour un pet.

  • Un héros qui arrive à être attachant de façon incroyable. On sait toujours pas comment ça marche.

  • Gameplay très facile à prendre en mains, c'est clair.

  • Très comique, même dans l'animation.

  • Les nombreux clins d'oeil easter eggs et références. 

  • Système de récompense avec bonus pour la rejouabilité.
  • Les DLC gratuits.

  • L'humour pipi caca.

  • L'humour pipi caca.

  • Deux musiques pour le jeu. DEUX. Une pour le menu. Une pour le jeu. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!

  • Ça fait franchement mal au crâne au parfois, ce mix. 

  • Interface brouillon.

  • Les décors moches.

  • Les pixeeels... Les pixeeels moches.

  • Cliquer sur un point insignifiant de l'écran pour débloquer la solution qui te permet de finir le niveau et mettre fin à tes souffrances. 

6/10

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Photos par : Treufy 

© 2015 par Treufy, en collaboration avec Lordyce. Tous droits réservés.
 

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